Le 4 février 2025 a failli être une date historique. Le président américain, M. Donald Trump, avait prévu l’imposition de tarifs de 25% à l’importation sur tous les biens en provenance du Canada. L’entrée en vigueur a finalement été reportée au 4 mars. Concrètement, que sont les tarifs et pourquoi les femmes seront-elles particulièrement touchées?
Une taxe qui freine l’économie
Les tarifs, c’est une taxe de 25 % que les consommateurs américains devront payer sur les produits canadiens. Face à cette hausse de prix, beaucoup se tourneront vers d’autres marchés, réduisant ainsi la demande pour les produits du Canada. Résultat : des entreprises canadiennes perdront des contrats, réduiront leur production et licencieront des employés.Pour répondre à cette mesure, le Canada appliquera des contre-tarifs équivalents sur les biens américains vendus ici. Cela signifie que plusieurs produits coûteront 25 % plus cher aux Canadiens, augmentant le coût de la vie.Les économistes s’inquiètent des effets à long terme : une hausse des prix (inflation), une baisse de la valeur du dollar canadien, des fermetures ou délocalisations d’usines vers les États-Unis, et possiblement une récession.
Pourquoi les femmes seront-elles particulièrement affectées?Les femmes risquent d’être particulièrement vulnérables aux conséquences économiques des tarifs et contre-tarifs.
Elles gagnent moins : En 2023, les femmes canadiennes gagnaient en moyenne 82% du salaire des hommes. L’inégalité salariale signifie qu’elles ont moins d’épargnes pour absorber les hausses de prix.
Elles ont des conditions de travail plus fragiles : en 2018, 60% des emplois précaires étaient occupés par des femmes. Et en 2015, 75% des employés à temps partiel étaient des femmes. Cela s’explique notamment par le partage inégal des tâches domestiques et des soins aux enfants. Les femmes ont moins de temps que les hommes à consacrer au travail et à la formation, ce qui diminue leurs possibilités de promotion et de meilleur salaire. Leur revenu leur permet donc moins de traverser des perturbations économiques.
Elles sont plus touchées par la pauvreté à la retraite : De nombreuses femmes âgées ont travaillé moins d’années sur le marché du travail ou à des salaires inférieurs, ce qui les prive d’un fonds de pension suffisant pour faire face à une crise.
Ces inégalités touchent encore plus durement les femmes racisées, Autochtones, immigrantes, en situation de handicap ou LGBTQ+, qui font face à des discriminations supplémentaires sur le marché du travail et dans l’accès aux ressources économiques.
Vous n’êtes pas seule
Alors que l’entrée en vigueur des tarifs approche, les impacts sur l’économie et la population restent incertains. Une chose est sûre : les inégalités économiques risquent de s’accentuer, et les femmes seront aux premières loges de cette tempête financière.Face à cette réalité, des ressources existent. Le Centre-Femmes de Beauce offre du soutien et des services pour traverser ces périodes difficiles. Si vous êtes concernée, n’hésitez pas à nous contacter au 418-227-4037.
